Chez Les Bleus — Episode 3

QUELQUES JOURS PLUS TARD, À L’AUBE -- APPARTEMENT DE TIMOTHÉ

Le soleil commence doucement à se lever sur cette belle journée d’été et perce à travers la baie vitrée du séjour. Cela fait près de dix jours que Timothé et Adam se voient. Doucement, la lumière réveille Adam qui, endormi dans le canapé, peine à vouloir ouvrir les yeux. Mais soudain un éclair de lucidité traverse son esprit et le fait se lever d’un bond : “Merde !” lance-t-il, tout en se jetant sur ses fringues éparpillées au sol.
Timothé, qui dormait sur le sol à côté, sort brusquement de son sommeil et peine lui aussi à ouvrir les yeux, qu’il frotte un court instant avant d’observer la scène et de chercher à comprendre ce qu’il se passe.
- Qu’est-ce-qu’il y a ? demande-t-il
- Bah il faut que je rentre chez moi ! Si on me voit ici ce matin, t’imagines ? Putain, je le savais que je n’aurais pas dû rester… si quelqu’un a vu ma voiture dans le parking, je suis mort.
- Mais calme-toi, il n’y a que le service de nuit qui soit dans les murs, je ne pense pas qu’ils connaissent ta voiture.
- Même ! J’peux pas prendre le risque…
- Bah franchement, pour maintenant tu prends plus de risques à repartir qu’à rester non ?
Adam s’arrête un court instant et se tourne vers Timothé, tout juste levé et dissimulant son bâillement avec sa main. Il a envie de rester, mais l’angoisse de croiser quelqu’un est trop grande.
- Il est quelle heure là ?
- Euh… cinq heures. Le service de jour va arriver, tu peux toujours dire que t’es venu en avance pour faire du sport non ? Ou que t’as eu un soucis avec ta voiture ?
- Ouais… répond Adam, qui semble se calmer, probablement réceptif aux arguments de son crush, qui avait quitté le sol pour s’allonger dans le canapé. Adam vient s’asseoir à ses côtés. Timothé glisse sa main dans son dos et le caresse de haut en bas. “Bon d’accord…” lance Adam, tout en se retournant pour venir l’embrasser.

Ils se blottissent alors à nouveau l’un contre l’autre pour un dernier câlin, puis ils décident de se lever pour le petit-déjeuner.

Installés à table devant la baie vitrée grande ouverte, Adam ne peut s’empêcher d’observer Timothé mangeant ses céréales tout en consultant ses mails sur son téléphone. “Un commissaire qui mange des céréales pour ado ? Assez original… et surtout très craquant” pense-t-il. Timothé est absorbé par la lecture de son téléphone et ne prête même pas attention à Adam qui le dévisage en souriant, son verre de jus d’orange à la main. Ça ne plaît pas à Adam, qui n’aime pas trop ce manque soudain d’attention. Il s’abaisse alors légèrement sur sa chaise afin que son pied atteigne celui de son amant, qu’il commence à caresser lentement, tout en se mordant les lèvres. Sans effet… Persévérant, il décide alors de glisser une main dans son boxer et de commencer lentement à caresser son sexe sous la toile, toujours en fixant Timothé. Il se met à accen sa respiration et à pousser un léger gémissement, comme simulant le plaisir qu’il serait en train de s’auto-infliger.
Timothé finit alors par relever les yeux vers lui. La vision d’Adam, allongé sur sa chaise, une main dans son boxer en train de se caresser tout en se mordant les lèvres l’excite particulièrement. Il ne peut retenir un large sourire à la vue de cette scène si agréable à regarder. Adam se stoppe alors immédiatement, reprend son verre de jus d’orange puis lance un “Ah quand même !”, avant de détourner le regard, satisfait d’avoir réussi à attirer l’attention de son crush.
- Excuse-moi, répond Timothé. “C’est mon habitude quand je déjeune... “
- C’est pas grave, répond Adam, satisfait de son petit numéro. “Et puis t’es craquant en fait comme ça… c’est marrant de voir un patron qui mange des céréales.”
- Il faudrait peut-être que t’arrêtes de me regarder comme un patron ?
Adam se tourne légèrement pour se planter dans le regard de Timothé. Il ne comprend pas réellement où il veut en venir avec cette remarque, ce qui transparaît par l’expression sur son visage.

- Comment ça ?
- Bah là je ne suis pas ton patron. Je suis juste…
Timothé marque un temps, comme s’il hésitait à terminer sa phrase. À la fois parce-qu’il n’était pas sûr de ce qu’il allait dire, de ce qu’était réellement leur relation pour lui, mais aussi car il ne voulait pas préjuger des sentiments d’Adam et prendre le risque de la brusquer.
- Tu es quoi ? demande Adam en souriant, heureux de le mettre encore plus en difficultés.
- Bah je ne sais pas… mais là, à l’instant présent, je ne suis pas ton patron.
- Hm hm… répond Adam. “Moi je trouve que c’est intéressant comme question.”
- C’est-à-dire ?
- Bah de savoir ce qu’on est l’un pour l’autre.
Timothé replace ses cheveux à l’arrière comme il en a l’habitude, puis il se lève, s’approche d’Adam et tend sa main pour qu’il lui donne la sienne. “Ecoute, je sais qu’on ne se voit que depuis quelques jours maintenant. Mais si ça te va, là je ne suis pas ton patron, je suis ton mec.”
Adam sourit, donne sa main puis se lève. Timothé et lui se prennent alors dans les bras et s’embrassent langoureusement.
- Ça te va comme réponse ? demande Adam.
- Je vais m’en contenter, répond Timothé, avant de l’embrasser à nouveau.

Ils terminent de déjeuner puis se rejoignent sous la douche. Une fois sortis, tous les deux avec une serviette autour de la taille, Adam est occupé à se préparer tandis que Timothé ajuste sa barbe au coupe-chou.
- Je peux te prendre un tee-shirt ? Que ça ne se voit pas trop que j’ai découché ! demande Adam.
- Ouais vas-y, sers-toi dans le carton là-bas, dans la chambre, répond Timothé tout en étalant de la mousse au blaireau sur ses joues.
Adam trouve un joli polo Lacoste noir qui semble être à sa taille. Il se pointe alors à l’encadrement de la salle de bains et demande “Je peux prendre celui-là ?”
- Ouais pas de soucis ! répond Timothé à son reflet dans le miroir, “mais seulement si tu m’embrasses…”
Adam sourit puis s’approche de Timothé, qui se jette alors sur ses lèvres et l’embrasse, lui mettant au passage plein de mousse à raser sur le visage.

- Putain ! lance Adam en rigolant avant de s’essuyer. “Bon je passe à la salle de sport, je le mettrai après. On s’écrit ?”
- Bon sport, à toute à l’heure ! répond Timothé en l’embrassant à nouveau.

Adam descend les escaliers qui mènent à la salle de sport, en prenant garde de ne croiser personne sur son chemin. Il ne peut s’empêcher de se demander quel avenir aura cette relation aujourd’hui officialisée. Mais il ne peut nier ressentir quelque chose de différent pour Timothé, une envie irrépressible d’être à ses côtés à chaque instant, d’être dans ses bras, de ressentir le contact de sa peau contre la sienne… autant de sentiments qui sont nouveaux pour lui. “Bon allez, un peu de sport ça va me changer les idées !”.

Pendant ce temps Timothé finit de boucler son ceinturon de service. Il ajuste son polo bleu d’uniforme et y accroche son galon à feuille de chêne, sangle la plaque de hanche de son holster autour de sa cuisse puis y insère son arme. Tandis qu’il termine de revoir sa tenue dans son miroir, il ne peut lui aussi s’empêcher de se poser quelques questions sur cette nouvelle relation, et de ressentir quelques appréhensions. Mais il a un vrai coup de cœur pour ce mec, il ne peut le nier.

Leurs journées respectives démarrent. Adam arrive dans les locaux de son unité après sa séance de sport. Il croise alors Julie, déjà attablée en train de boire un café : “Hey, déjà là ?”
- Ouais, je me suis levé tôt pour aller au sport.
- Ah ok… joli polo !
- Merci, répond Adam avec un sourire légèrement gêné. “Tu vas bien ?”
- Bah écoute oui. Toi je ne sais pas ce que t’as fait hier soir… mais je te trouve rayonnant ce matin ! lance Julie en souriant.
- Ah oui ? répond Adam. “Bah écoute euh… rien de particulier pourtant.”
- Ouais ouais… répond Julie avec un léger sourire sous-entendant qu’elle le pensait avec une fille.
- Ahah, jalouse ?
- Jalouse de quoi ? Je ne suis plus célibataire…
- Quoi ? s’exclame Adam, “Et je ne suis pas au courant ?”
Adam s’attable alors face à Julie et profite de cette diversion pour détourner la conversation sur elle plutôt que sur lui.


Timothé de son côté, s’était engagé à patrouiller avec les Police-Secours ce matin. Il enfile donc son gilet tactique et descend au rez-de-chaussée dans les locaux de la section. Après avoir salué tout le monde, il se présente à la major du roulement :
- Bonjour patron.
- Bonjour major, vous allez bien ?
- Ça va très bien. Je vous ai mis en patrouille avec trois de mes gars, mais si jamais vous souhaitez changer…
- Non non, je vous fais confiance, répond Timothé en souriant.

Timothé s’installe à bord du véhicule avec les trois collègues, deux anciens et un ADS plus jeune. Ils discutent de tout et de rien tandis qu’ils patrouillent, la matinée étant plutôt calme. Les fonctionnaires en profitent pour lui faire part des difficultés qu’ils rencontrent au quotidien, et Timothé se montre à l’écoute, réfléchissant déjà aux solutions qu’il pourrait apporter. C’est alors que son téléphone vibre, un texto : “Chez moi, ce soir ?” demande Adam. Timothé sourit à son téléphone puis répond “Avec plaisir !”

Adam est lui aussi en patrouille, toujours avec Julie et Issam. Mais aujourd’hui encore il a la tête ailleurs, il repense à ce matin, son beau Timothé qui est officiellement devenu son petit ami. Mais rapidement il est rappelé à la réalité, une pierre vient s’exploser sur le pare-brise, qui s’étoile entièrement. “Bouge de là !” lance Adam à Issam qui se trouve au volant. Aussitôt, il se saisit de la radio : “TN, Priorité de Prox Alpha, on vient d’essuyer un jet de projectiles au niveau de la cité des Poètes, le pare-brise du véhicule est HS, pas de blessés.”
- De TN c’est reçu, votre position Prox Alpha ?
- On vient de se positionner en retrait, au niveau de la station Total à proximité.
- De TN c’est reçu, vous avez besoin de renfort ?
- Affirmatif TN, le véhicule va devoir être remorqué. Et ça se rapproche pas mal autour.
- C’est reçu. Équipages disponibles pour du renfort, annoncez-vous à TN.
- TN de TI 120.
À l’écoute de cet indicatif, Adam marque un temps. “TI 120, c’est Timothé.”
- Transmettez TI 120.
- Je me rapproche en compagnie des PS Alpha et Bravo, en soutien de Prox Alpha. Avisez le garage de permanence pour le remorquage du véhicule.
- Reçu TI 120.
- TI 120 qui reprend, mettez-moi à disposition les compagnies d’intervention du secteur pour une opération sur ce quartier.

En moins de deux minutes, deux véhicules sérigraphiés arrivent, sirènes hurlantes, à proximité d’Adam et de son équipage. Du premier descend Timothé. Il a remis ce gilet tactique porte-plaque qui le rendait si canon lors de leur première patrouille ensemble.
- Tout va bien ? demande Timothé en s’approchant de l’équipage.
- Oui ça va patron, merci, répond Julie.
Adam lui, se met en retrait, de peur de dire une connerie en lui parlant et de cramer leur relation. Il l’observe simplement prendre les informations sur les faits et donner ses consignes. Tandis que les autres s’éloignent, Timothé se rapproche discrètement d’Adam : “Ça va ?”
- Oui ne t’en fais pas, j’ai l’habitude ici, personne n’est blessé c’est le principal.
- Me voilà rassuré alors, répond Timothé avec un grand sourire.

Rapidement, de nombreux autres véhicules se rapprochent et investissent la cité à la recherche des auteurs. Timothé, qui vient d’enfiler son casque de maintien de l’ordre et de donner la consigne aux autres de faire de même, prend le commandement des opérations. Pendant près de deux heures, ils investissent le quartier, fouillent les parties communes, mènent des charges contre de petits groupes qui viennent les prendre à partie. Après quelques échanges difficiles, ils parviennent à interpeller deux des auteurs supposés. Adam de son côté, patiente en attendant la dépanneuse.

De retour au service, Adam est attablé dans la salle de rédaction, occupé à remplir le constat d’accident. Il aperçoit Timothé qui rentre de son opération, son casque sous le bras. Il ne peut s’empêcher de lui faire un sourire, auquel Timothé répond, avant de s’approcher à nouveau de lui.
- Alors M. Garnier, vous me cassez des voitures maintenant ? lance Timothé à Adam, sur un ton ironique.
- Boh… un peu de résine Carglass et c’est réglé ! ironise à son tour Adam, alors que le pare-brise est explosé.
Ils rigolent tous les deux, à la surprise du major des Proxi, le major Denis, qui les surprend.
- Bonjour patron.
- Ah, bonjour major ! Et bien justement, je me demandais si vous étiez là aujourd’hui, je ne vous ai pas entendu sur les ondes ! lance Timothé d’un ton laconique, pour rappeler insidieusement au major que sa place était aux côtés de ses hommes et non dans son bureau.
Le major, désarçonné par cette remarque, reste bouche bée un court instant avant de répondre :
- Je… j’étais en réunion, je n’ai pas entendu.
- Ah d’accord. Une réunion à laquelle je n’étais pas convié alors. En tout cas rassurez-vous, je vais faire le nécessaire pour obtenir un véhicule de remplacement assez rapidement.
- Merci patron.
Le major, mouché, retourne dans son bureau. Adam lui, mort de rire, dissimule son sourire en enfonçant sa tête à l’intérieur du col cheminée de sa combinaison. Timothé lui lance un dernier sourire puis dit à voix basse “Bon je dois y aller, j’ai de la paperasse qui m’attend. À ce soir ?”
- À ce soir, lui répond Adam avec un sourire charmeur.


LE SOIR -- APPARTEMENT D’ADAM

L’appartement d’Adam est lui aussi assez récent, dans une petite résidence du centre-ville d’une ville voisine. Il est aménagé avec beaucoup de goût. Adam fait entrer Timothé et l’installe sur le canapé. Il débouche deux bières puis vient s’asseoir à ses côtés pour trinquer.
- Ça me fait plaisir que tu sois venu, dit Adam en trinquant.
- Et moi ça me fait plaisir d’être là, répond Timothé en se plongeant dans son regard.
- En plus, on a quelque chose à fêter non ?
- Ah oui ?
- Bah ouais… t’es mon mec, non ?
Timothé se met à sourire et ajoute “Pourquoi, ça ne t’as pas plus quand j’ai dit ça ?”
- Disons, que j’m’y attendais pas… surtout dit comme ça ! répond Adam en souriant
- Tu préfères que je dise ça comment ?
- Non, en fait ton mec ça me va très bien. Et toi t’es mon mec aussi alors ?
- Exactement, répond Timothé en souriant, tout en s’approchant d’Adam pour l’embrasser langoureusement.

Rapidement, les choses se mettent à dégénérer. Adam vient glisser sa main sur la cuisse de Timothé assis devant lui. Son regard monte jusqu’à croiser le sien, ils se plongent dans les yeux l’un de l’autre avec un bref sourire presque gêné. Ils s’embrassent langoureusement. Timothé glisse sa main sous le t-shirt d’Adam pour venir caresser son dos, et d’un geste brusque il en profite pour venir le plaquer contre lui, ce qui fait kiffer Adam.

Ce dernier glisse ses bras autour du cou de Timothé et leur embrassade reprend. En quelques instants, les t-shirts et les jeans sautent, et les deux compagnons se retrouvent en boxer, dans les bras l’un de l’autre, sur le lit de la chambre.
Adam engage les hostilités, il descend au niveau du boxer de son partenaire. Il commence par embrasser son sexe à travers le tissu, le caresse lentement avec sa main, puis l’envie prenant le dessus… il fait sortir le membre de Timothé et l’avale entièrement. Il commence par de longs mouvements de va-et-viens avec sa bouche, puis s’attarde sur son gland avec sa langue. Timothé, qui apprécie ce traitement, pousse de longues respirations de plaisir, sa main caressant les cheveux d’Adam.
Après quelques minutes, ils inversent les positions. Timothé bascule Adam sur le dos et descend au niveau de son sexe pour lui retourner son plaisir. À son tour, il avale son sexe et le suce langoureusement, faisant parfois remonter sa langue sur toute la longueur de sa tige, ou allant l’insinuer autour de ses bourses.
Il remonte ensuite ses jambes, et sa langue descend jusqu’au trou d’Adam où elle s’insinue alors, pour son plus grand plaisir. Ses mains écartent ses fesses, et sa langue s’affaire à faire décoller son excitation. Adam pousse ses premiers gémissements de plaisir, la vision de Timothé entre ses cuisses comme ça contribue à l’exciter encore davantage. Il finit par glisser sa main dans ses cheveux et à le faire remonter jusqu’à lui. Il l’embrasse puis lui dit : “J’ai trop envie de toi là !”.
Timothé répond par un sourire. Adam lui tend un préservatif, qu’il enfile. Il positionne les jambes d’Adam sur ses épaules puis se présente à l’entrée de son trou, dans lequel il pénètre lentement mais facilement. Arrivé à la garde, il commence de légers coups de reins. Adam pousse de longs soupirs de plaisir, entrecoupés de légers gémissements. L’excitation monte, il lance à Timothé un “Allez vas-y”, celui-ci s’exécute et accélère le rythme. Très vite, ses coups se font de plus en plus rapides et puissants, claquant contre les fesses d’Adam. Il prend appui sur la tête de lit pour asseoir ses coups de reins. Adam gémit de plaisir et encourage son compagnon à continuer, “Ah ouais, encore, vas-y !”.
Quelques instants plus tard, Adam appuie de sa main sur les pectoraux de Timothé pour l’amener sur le dos. Puis, il vient se positionner à califourchon sur lui, s’empalant sur son sexe. Il commence alors ses mouvements de bassin. Ses gémissements reprennent, ceux de Timothé l’accompagnent. Ce dernier vient placer ses mains sur les cuisses d’Adam, puis il les remonte en caressant ses hanches, ses côtes, puis ses pectoraux.
Adam vient s’allonger sur le torse de Timothé qui lui, remonte ses jambes. Les mouvements se font plus lents mais plus langoureux. Les deux amants se connectent, les yeux dans les yeux, ils s’embrassent tendrement. Un sentiment étrange les traverse. Une connexion avec l’autre qui semble nouvelle pour eux. Dans de derniers mouvements langoureux mais puissants, ils finissent par jouir tous les deux.

Essoufflés, heureux… ils se sourient et s’embrassent comme deux ados. Après un passage à la douche où ils sont restés un long moment à se câliner et s’embrasser, ils finissent par s’affaler sur le lit, dans les bras l’un de l’autre.
Adam, la tête posée sur le torse de Timothé, demande alors : “Tu veux rester dormir ici ce soir ?”. Timothé est gêné, il ne sait pas trop quoi répondre. Il a envie de rester, mais avec ses problèmes de cauchemar il a peur de ce qu’il pourrait se passer.
- Tu sais bien que c’est compliqué pour moi… répond Timothé.
- Ah… ouais je comprends.
La déception s’affiche sur le visage d’Adam ce qui attriste Timothé : il n’aime pas le voir comme ça. Et puis après tout, il faudra bien qu’il franchisse à nouveau le pas un jour ou l’autre, il ne pourra pas continuer à dormir à même le sol éternellement.
- Mais tu sais quoi je vais faire l’effort de rester.
- T’es sûr ? J’t’oblige à rien tu sais, je comprends que ça puisse être compliqué pour toi.
- Non ne t’en fais pas… et puis de toute façon faudra bien que je me fasse violence un jour ou l’autre.
- Cool ! répond alors Adam avec un grand sourire, avant de venir embrasser tendrement Timothé, puis de reprendre sa place sur son épaule.

Adam s’endort rapidement, bercé par la respiration de son compagnon. Mais ce n’est pas le cas de Timothé qui redoute presque de s’endormir, de peur de ce qu’il pourrait se passer et du triste spectacle qu’il pourrait offrir à Adam. Il se contente alors de l'observer sur son épaule. Il le trouve tellement mignon lorsqu’il est endormi. Il ne sait pas encore ce qu’il ressent exactement pour lui, mais il sait qu’il lui plaît, qu’il le trouve très beau et qu’il commence sérieusement à s’attacher. Il adore son côté petit clown. Et son besoin constant d’attention, que certains pourraient trouver énervant, lui trouve ça craquant. Tandis qu’il se délecte de cette vision, lentement, le temps faisant son oeuvre, Timothé finit enfin par trouver lui aussi le sommeil.

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